LA VIE DE BOHÈME
D’après la musique de Puccini et la pièce d’Henri Murger
Mise en scène Olivier Desbordes
OPÉRA
THÉÂTRE MUSICAL
Distribution
Opéra Théâtre Production
Mise en scène
Olivier Desbordes
Assistant mise en scène
Joan Brunet-Manquat
Responsable musical, Cheffe de chant / arrangement
Mari Laurila-Lili
Lumières
Clément Chébli
Avec 6 heunes comédiens / chanteurs | Audition en cours
Accordéon, violon, contrebasse
Livret arrangement dramaturgique : Olivier Desbordes, Mari Laurila-Lili, Joan Brunet Manqua
Coproductions à confirmer : Opéra de Clermont / Théâtre de Brunoy
Résidence de création : avril / à déterminer – mai / Théâtre de Brunoy
Création le dimanche 17 mai Théâtre de Brunoy /
19 représentations Avignon OFF du 4 au 25 juillet 2026
Août / Festival d’Eauze, Festival de Gramat, Château de Biron.
Avec l’aide du CNM de l’ADAMI et de la Spédidam
Tournée en 26/27
Diffusion
Olivier Desbordes
operatheatreproduction@opera-eclate.com
06 82 58 04 07
Note d’intention
Cela fait plusieurs années que je souhaitais mettre en chantier une version plus intime et surtout plus théâtrale de l’opéra de Puccini que je connais très bien !
J’ai réalisé plusieurs mises en scène de La Bohème, à Poznan en Pologne, à l’opéra de Massy, à l’opéra de Dijon, au festival de Saint-Céré. J’avais déjà la conviction qu’il fallait que je m’attaque à la structure de l’œuvre, non pas pour la dénaturer, mais pour trouver un autre angle d’attaque plus intime et expérimental. Tant pour échapper à l’acrobatie vocale et trouver une forme plus simple, que pour réunir de très jeunes artistes d’horizons variés (théâtre, comédie musicale, lyrique).
Cette infidélité à Puccini est une fidélité à ses états d’âme lorsqu’il écrit dans ses mémoires à la suite d’une lecture au piano de l’ouvrage : « nous avions le sentiment d’avoir perdu notre jeunesse. »
Le sujet intime, l’initiation à la vie réelle de ce groupe d’amis, la découverte de la finitude, la perte des illusions et des rêves mais sans désespoir, tel est l’axe de travail pour ce projet. Je souhaite dans cet opus, poursuivre le travail que j’ai fait sur la forme « opéra » pour la rapprocher du théâtre et de la simplicité. Poursuivre et rebondir sur cet espace vide initié par Peter Brook. La Vie de bohème, œuvre chorale, est l’idéal pour réaliser ce projet mixte autour de l’intimité de la tendresse et de la jeunesse.
Je souhaite transmettre à une jeune génération de comédiens/chanteurs ce travail particulier qui a toujours été notre choix artistique fondamental. La couleur de l’arrangement musical apportera cette intimité qui permettra un travail d’interprétation théâtrale, elle ressemblera à ces orchestres des cafés à Venise ou à Vienne qui retranscrivent les grands opéras pour des trios de musiciens pendant que l’on bavarde sur les terrasses. Elle posera la musique et l’histoire dans la vie et dans la rue…
Olivier Desbordes
Quel intérêt pour notre époque ?
La pièce réunit un groupe de jeunes étudiants artistes, peintres, poètes, philosophes qui vivent dans la précarité avec une certaine fatuité, nourris par les espoirs de réussite. Peu éloigné des héros des Illusions perdus de Balzac, le sujet ressemble aussi à la jeunesse de notre époque… où l’avenir incertain les cantonnerait à une mélancolie chronique ! Des Vitelloni de 2025 !
La rencontre de l’amour, c’est-à-dire la rencontre avec des perspectives d’avenir, se trouve être aussi une rencontre avec la maladie qui a fauché la génération des années 1980/90… Les personnages sont de cette époque et c’est sans doute dans cette époque que nous allons les retrouver sur scène, avec la présence obsessionnelle de la musique dans leur vie quotidienne. Cette pièce confronte les espoirs d’une jeunesse avec les angoisses des perspectives de notre
temps, c’est pourquoi la Vie de bohème est un sujet vivant et contemporain.
Peut-on vraiment parler d’arrangement ?
Dès lors que l’idée est née de l’accordéon, ça a été une évidence. Paris, la nostalgie, l’accordéon raconte tellement de choses, et sera donc l’élément central de notre travail musical. Le violon sera là pour les envolées lyriques, pour une touche plus classique peut-être, et la contrebasse complétera le trio et sera, en plus d’un soutien harmonique grave, l’élément clé du jazz band de chez Momus !
Nous espérons également recruter des artistes aux multiples casquettes et du coup rajouter quelques instruments supplémentaires – mais tout cela se fera pendant les répétitions, le travail sera théâtral avant tout, c’est la scène qui nous guidera dans nos choix musicaux.
Du Puccini tout de même pour la plupart, avec coupures certainement, en transposant parfois peut-être, et juste deux occasions qui pourront dévier légèrement de la composition d’origine : « Chez Momus » où l’improvisation pourra avoir sa place, et au début du 3e acte, où le petit cabaret de banlieue peut nous réserver des surprises !
Mari Laurila-Lili
A propos d'une mise en scène précédente
La mise en scène d’Olivier Desbordes est, de fait, tout en contrastes. Légèreté et drame sont constamment en écho et les intentions annoncées sont directement palpables : reprenant la formule de Puccini qui affirmait avoir « l’impression d’avoir perdu [sa] jeunesse », il s’agit ici, pour l’homme de théâtre, « à travers le temps, [de] regarder nos illusions perdues dans le miroir que nous tend Puccini ».
On comprend petit à petit les intentions et la parenté dans les rapports de tendresse et surtout ce regard à la fois halluciné mais surtout nostalgique et témoin d’un déracinement et d’une perte de l’innocence font rapidement sens. Quant à Musette, le pied qu’elle découvre est directement en rapport avec le travail de Buñuel sur Le Journal d’une femme de chambre. S’ensuit une ouverture réflexive sur toute l’hypocrisie d’une société, ses fantasmes et les réalités de la vie, en phase avec la complexité de l’univers buñuelien. Belle mise en scène, vraiment, intelligente et ouverte.
Catherine Jordy (Forum Opéra)
extraits


