De toile en toile, Lkhattaf ne cesse de nous plonger dans les racines de la terre, de la culture marocaine dont il est issu. Son retour dans les environs de son enfance (après avoir vécu des années à Tanger) constitue pour lui une bouffée d’oxygène qui enrichit sa créativité et fait vivre en lui la douceur nostalgique. «Mon installation à Tanger est pour moi le point le déclenchement d’une carrière artistique. Car c’est à Tanger où j’ai appris la peinture et ses techniques, du fait de mon travail à l’Institut français où je m’occupais de la galerie Delacroix. C’est là où j’ai été initié aux arts plastiques et je me suis découvert la vocation d’artiste peintre grâce à l’encouragement de plusieurs plasticiens de renom. C’est une ville qui m’a porté chance et qui m’a marqué à tout jamais. D’ailleurs dans mes toiles j’évoque souvent les souvenirs de Tanger, sa lumière, ses bleus et blancs éblouissants. Puis, du côté de Marrakech, je rappelle les tons sourds des terres brûlées, les couleurs oxydées sans oublier pour autant l’univers éclatant des teinturiers, renchérit-il. Depuis ses débuts dans les années 90, l’artiste n’a cessé de participer à des expositions au Maroc, en Europe, au Moyen-Orient et aux États-Unis. Il est aussi connu pour ses œuvres murales et décors qu’il a réalisés au Maroc et en France, ainsi que ses publications et collections privées et publiques. Il est exposé au musée national d’art contemporain à Rabat.