CHANSON

Distribution

Chant
Éric Perez
Saxophone et arrangements
Jean-Marc Padovani
Accordéon
Alain Bruel
Contrebasse
Julien Duthu

Production OTP / Opéra Éclaté

Résidence de création et soutien de la ville de Leyme et du Grand-Figeac

Jean Ferrat s’en est allé nous laissant héritiers de sa musique, de ses luttes ardentes, de son humanité, refermant l’un des plus beaux chapitres de notre histoire commune. Gamin des quartiers populaires, orphelin d’un père mort à Auschwitz, Jean Ferrat pansera ses plaies par les arts, en choisissant le théâtre d’abord, la musique, ensuite.
Avec plus de 300 chansons (poèmes…) et une quarantaine d’albums originaux, Ferré occupe une place centrale dans le monde de la chanson française. Poète et musicien, il a mêlé le lyrisme à l’argot, l’amour à l’anarchie.
Faire dialoguer ces deux artistes c’est le projet de ce récital : Eric Perez au chant, Jean-Marc Padovani au saxophone et aux arrangements, Alain Bruel à l’accordéon et Julien Duthu à la contrebasse proposent un concert inédit sous forme de voyage musical et poétique au cœur de l’œuvre de ces artistes inclassables en s’appuyant particulièrement sur leurs interprétations des grands poètes que sont Aragon, Verlaine, Rimbaud et Baudelaire.

DATESLIEUX
vendredi 1 décembre 2023Théâtre | Le Blanc-Mesnil | 20h
dimanche 3 décembre 2023Théâtre | Brunoy | 16h
samedi 9 décembre 2023Pôle multiculturel | Leyme | 20h30
dimanche 10 décembre 2023Pôle multiculturel | Leyme | 16h
samedi 27 avril 2024Limogne-en-Quercy | 20h30
lundi 12 août 2024Festival d'Eauze | Cloître d'Eauze | 21h
dimanche 3 août 2025Festival de l'abbaye, Beaulieu-en-Rouergue | 17h
vendredi 8 août 2025Festival Gramat | Clos de Chevalier, Le Bastit | 21h

Extrait de presse

Si Apollinaire, Verlaine, Rimbaud, Aragon et Baudelaire avaient été présents, ils se seraient levés aussi pour applaudir chanteur et musiciens. Sans oublier Ferré bien sûr dont l’âme et l’esprit ont plané sur chaque instant de ce superbe spectacle. Les arrangements de Jean-Marc Padovani, accompagnés d’Alain Bruel à l’accordéon et Julien Duthu à la contrebasse, sont ciselés au millimètre et accompagnent merveilleusement chaque morceau, tout en conservant et mettant en valeur la nature et le message de chaque œuvre. L’interprétation exigeante d’Éric Perez donne du volume et de la consistance aux poèmes sélectionnés où la mélodie principale réside dans les textes eux-mêmes. Avec force et sensibilité, sa voix déclenche un feu d’artifice d’émotions comme dans « L’affiche rouge », « Que sont mes amis devenus ? » ou « Est-ce ainsi que les hommes vivent » sans oublier l’interprétation magistrale du texte qui a donné son titre à ce spectacle, « Poète, vous papiers ! »

La Dépêche – 14/12/2023

Vidéo des premières répétitions – octobre 2023

La chanson :
« L’idée d’un art populaire est à entendre ici au sens le plus strict, à savoir un art inscrit dans les expériences humaines partagées par chacun de nous, quelle que soit sa condition ou son origine. Les chansons françaises parlent de la passion amoureuse, de la douleur des séparations, de toutes les formes de la nostalgie, de la légèreté à l’égard du malheur, de la lucidité enjouée qui refuse de faire une tragédie du malheur et peuvent même s’en moquer. ».
Monique Canto-Sperber

Léo Ferré chante les poètes et… Léo Ferré

On a tous une première fois avec nos idoles. Ou avec ceux qui vont le devenir. La mienne c’est en 1973, je suis au Lycée et je m’évade pour aller voir le « Seul en Scène » de Léo Ferré au Théâtre du Chêne noir en Avignon, ma ville de naissance. Un piano et Léo. Seuls.
Première chanson « La vie d’artiste ». Un choc.
Cette vie d’artiste j’essaierai de la mener quelques années plus tard.
Avec plus de 300 chansons (poèmes…) et une quarantaine d’albums originaux, Ferré occupe une place centrale dans le monde de la chanson française. Poète et musicien, il a mêlé le lyrisme à l’argot, l’amour à l’anarchie. Mais qui l’écoute encore ? Nous qui sommes « assis au bord du gouffre, ficelés dans nos paquets de viande à regarder passer les révolutions » (selon lui), aurons nous le courage de le sortir de sa retraite silencieuse pour crier qu’il est et restera LE poète-chanteur indispensable à notre époque ? Si actuel ! Lui qui a fait connaître à toute une génération : Apollinaire, Verlaine, Rimbaud, Aragon et Baudelaire, ne pourrions nous pas nous en saisir pour faire connaître aux plus jeunes ce qu’est une poésie moderne, décomplexée, sublime ?
Au travers des chansons de ces débuts peu connues, mais aussi en compagnie des poètes cités plus haut, nous essaierons de donner l’image la plus simple possible d’un personnage extrêmement com- plexe et de faire chanter du Léo Ferré !
Jean-Marc Padovani

Les poètes chantés par Jean Ferrat

Jean Ferrat s’en est allé le 13 mars 2010, nous laissant héritiers de sa musique, de ses luttes ardentes, de son humanité, refermant « l’un des plus beaux chapitres de notre histoire commune.
Une histoire de profonde liberté d’agir et de penser », écrit Jean-Emmanuel Ducoin. De Jean Tenenbaum à Jean Ferrat, c’est un destin rare, jalonné de rencontres, structuré par les luttes, inspiré par l’amour de la poésie.
Gamin des quartiers populaires, orphelin d’un père mort à Auschwitz, Jean Ferrat pansera ses plaies par les arts, en choisissant le théâtre d’abord, la musique, ensuite. En 1963 « Nuits et brouillard », échos au plan nazi « Nacht und Nebel », devient le point d’ancrage de ses engagements. Des portes des usines, où il soutient les ouvriers en grève, aux pavés parisiens de mai 68, Jean Ferrat ne cessera de défendre son idéal, un idéal communiste, loin, cependant, des réalités soviétiques et restera toujours indépendant puisque non encarté à un quelconque parti.
S’il est un chanteur « actuel » c’est bien lui ! Et c’est à lui que nous rendons hommage aujourd’hui !
Dans de nombreuses chansons, Jean Ferrat cite le jazz. Musique de liberté, c’est une musique qu’il aime mais ne pratique pas. À de très rares exceptions près (« Quatre cents enfants noirs »), il n’utilisera jamais la grammaire du jazz. Alors, plutôt que de « jazzifier » du Jean Ferrat, ce qui n’avait pas grand intérêt et qui semblait souvent impossible, j’ai imaginé mettre en regard de ses chansons, des thèmes, des improvisations qui mettraient en lumière le message porté par le chant : c’est la valse musette qui précède « Ma môme », les éclats improvisés qui ponctuent « Nuit et brouillard », un thème de la guerre d’Espagne pour introduire « Potemkine ». Proposer ainsi un écrin aux si belles pépites de ce géant de la chanson française.
Jean-Marc Padovani

Liste des chansons à titre indicatif

Les Poètes : Léo Ferré
Les Poètes : Louis Aragon – Jean Ferrat
Chanson d’automne : Paul Verlaine – Léo Ferré
Âme, t’en souvient-il ? : Paul Verlaine – Léo Ferré
Je ne chante pas pour passer le temps : Jean Ferrat
Potemkine : Jean Ferrat
Je chante pour passer le temps : Louis Aragon – Léo Ferré
Blues : Louis Aragon – Léo Ferré
Pauvre Rutebeuf : Rutebeuf – Léo Ferré
L’affiche rouge : Louis Aragon – Léo Ferré
Nuit et brouillard : Jean Ferrat
Chanson de la plus haute tour : Arthur Rimbaud – Léo Ferré
Le serpent qui danse : Charles Baudelaire – Léo Ferré
Au printemps de quoi rêvais-tu ? : Jean Ferrat
Camarade : Jean Ferrat
Le Léthé : Charles Baudelaire – Léo Ferré
Nous dormirons ensemble : Louis Aragon – Jean Ferrat
Autumn in New York – instrumental
Green : Paul Verlaine – Léo Ferré
Est-ce ainsi que les hommes vivent : Louis Aragon – Léo Ferré

(c) Marc Brun